Moustic 2015 "Tour de France des réseaux de la coopération et des communs"

, par  Michel Briand , popularité : 9%

Les journées Moustic comme le Forum des usages coopératifs (Brest) ou les Roumics (Lille) sont l’occasion de rencontres entre acteur-ice-s des territoires. Mercredi dans le off était proposé l’ébauche d’un "Tour de France de la coopération et des communs".

En voici un petit compte rendu à partir des notes prises sur le pad.

Un articlerepris du site de Vecam

Une vingtaine de personnes ont participé à cet atelier :

Former à la coopération c’est aussi rendre possible la création de réseaux coopératifs ou de projets collaboratifs sur un territoire ?
Cette émergence semble être l’élément novateur des dernières années au pays de Brest : Maison du libre, Openbidouille camp, Fabriques du Ponant, doc@brest, prof@brest, L’Imagénierie ... mais on le retrouve aussi « dans » beaucoup de territoires.

Ces réseaux et projets partagent le choix des communs
Nous vous proposons de faire un tour de France des réseaux coopératifs territoriaux, d’échanger autour des conditions d’émergence, de l’apport de projets collaboratifs territoriaux et de réseaux locaux dans la diffusion d’une culture de la coopération et du lien entre coopérations et communs.

dont vous retrouverez ici la prise de notes collaborative

En première partie un petit tour auprès des participants a permis de rendre compte de la diversité des réseaux locaux en pratiques collaboratives :

ou de réseaux thématiques

  • Anim-fr réseau de 400 acteurs des projets coopératifs
  • Coop Group, Ecosystème de groupes collaboratifs qui regroupe 25 réseaux thématiques te une douzaine de réseaux territoriaux
    (voirici une liste
  • CoopTic un projet européen sur la formation de formateurs
  • Dispositif Révolution sensible autour des arts appliqués et de l’Economie Circulaire Créative
  • Savoirs com1

Rendre visible la richesse et l’abondance des réseaux coopératifs

Ce petit tour des réseaux à partir de personnes présentes et de quelques personnes à distance via le pad a montré la diversité et la richesse des réseaux qui adoptent des pratiques de coopération ouverte avec un souci de contribuer à des communs.
Si en une heure et une quinzaine de participants nous pouvons présenter une quinzaine de réseaux, cela en fait probablement des milliers en France.

C’est aussi une dynamique en marche des réseaux comme les colibris qui s’approprient les outils collaboratifs. La participation aux communs devient aussi une valeur partagée de ces réseaux de la solidarité et des territoires en transition.

Lorsque l’écriture le donner à voir est loin d’être spontané, nous avons échangé sur comment favoriser le croisement des réseaux. Jean michel Cornu a par exemple proposé 2 objectifs :

  • la multi apartenance : faire en sorte que certains des participants même à la base des communautés participent à d’autres communautés pour créer naturellement des liens (par exemple 15% des participants de groupes de l’écosystème coop-group sont dans au moins un autre groupe)
  • faciliter le fait que les animateurs de communautés ne soient pas seuls (s’entraident, montent en compétence collectivement...) (par exemple c’est l’objectif de anim-fr, le groupe des animateurs de groupe dans l’écosystème coop-group ou encore cyou1 noyau de la communauté Cyou)

Beaucoup de personnes font du commun mais sans le savoir, cela ne concerne pas que des militants associatifs, dans tel ou tel domaine (libristes, agilistes...).

Il faut donc prendre le temps de faire des croisements de communautés de pratique
Cela nécessite des connecteurs avec compétences, une ouverture, s’adapter à d’autres cultures, pratiques et faire de l’intermédiation.

Deux éléments sont décisifs pour élargir les dynamiques de coopération
 le choix des communs : il est très difficile de partager si "réutiliser" est qualifié de contrefaçon (droit par défaut) (expliquer que "copier c’est permis" - cf affiche de la copy party brestoise)
 la disponibilité de technologies matures qui sont sur le point d’arriver

Avec l’interopérabilité il devient possible de partager, réutiliser, modifier par exemple
 une centaine de fiches pratiques de la coopération proposée dans la boîte à outils Multibao sont maintenant republies dans d’autres réseaux via un script qui assure une mise à jour automatisée.
 les recettes libres de nos innovations (wiki-a-brest et Movilab)
 les cartographies de nos initiatives (projet en cours avec la co-routine)
 et demain les initiatives autour des communs, la formation-action à la littératie numérique, à la coopération, aux communs.

Il y a un besoin de se mettre d’accord entre les acteurs pour définir des formats d’échanges (fiche innovation sociale, innovation pédagogique, rectte libre, fiche projet multibao).

Il est important prendre le temps de diffuser des nouvelles façons de faire et que des réseaux puissent s’approprier la techno .
La coopération peut se développer ; permettre que ce mouvement s’enclenche à partir des réseaux existants (ex : liste de discussion kaleidos-coop ].

Pour aider les communautés ouvertes à échanger, se mettre en réseau, etc. On a vu qu’il y avait trois grands domaines :
 offrir des outils numériques interopérables
 aider à s’entraider, monter en compétence et se former, faciliter l’interculturel
 aider mieux connaitre les modèles économiques et devenir plus autonomes financièrement


Donc beaucoup d’envies de faire qui émergent et progressent à chaque rencontre autour de la coopération et des communs.

Et pourquoi pas prolonger ce Tour de France de la coopération et des communs dans la préparation du prochain temps des communs